Lors de la révision du plan local d’urbanisme (PLU), associé au bureau d’études BEI, nous avons réalisé l’étude paysagère générale et proposé un projet urbain global pour la revitalisation de Saint-Chinian sur les court et long termes.
En fait, au regard des demandes de la nouvelle municipalité de penser des éléments de développement et de mise en valeur, l’état des lieux nous a permis de faire le constat qu’il y avait à Saint-Chinian même suffisamment d’atouts pour faire un projet urbain global de mise en valeur.
. Les points noirs.
Globalement l’état général de vétusté des espaces est le principal point noir aujourd’hui du cadre de vie municipal. Ceci, à notre sens, est aggravé par le peu de considération qu’il semble avoir existé pour le bâti ancien. Il faut y ajouter que l’observateur, au regard des aménagements réalisés comme au quartier des Poujols, a du mal à découvrir la référence à une vision globale.
. Les atouts
Ils sont incontestablement liés à la qualité patrimoniale des paysages et de l’architecture. C’est un capital qui ne demande qu’à être révélé et à fructifié.
. Les enjeux d’aménagement
Il est aisé alors de déterminer quels sont les grands enjeux d’un projet global de mise en valeur. Chacun dans la deuxième partie de l’étude deviendra la tête de chapitres d’une série d’actions.
Valoriser les sites
Faciliter le bien-vivre en ville
Qualifier le patrimoine
Créer les conditions d’un développement harmonieux et durable
Quatre secteurs de la commune ont une importance stratégique pour mener à bien ce projet :
. Le centre-ville est le cœur de la commune avec ses activités commerçantes, culturelles, tertiaires relativement diversifiées. Pourtant, comme beaucoup de centre- ville de cette sorte, il souffre d’une désaffection de la population due à un certain délaissement durant les dernières décennies, au profit d’une périphérie occupée à se lotir. De nombreux logements sont vacants, les commerces peinent, le tourisme n’est pas à la hauteur du patrimoine. Seul fonctionne bien le grand marché sur les Allées. La requalification du centre-ville devrait être la priorité en matière d’aménagement urbain. Les objectifs sont la lutte contre la vacance des logements, le renforcement du commerce, la mise en valeur des espaces publics, la rationalisation du stationnement et la mise en valeur du patrimoine, notamment paysager et celui lié à l’eau.
. Les entrées de ville nord, est et ouest qui encadrent le centre-ville et ses prolongements pavillonnaires ou d’activités, revêtent des enjeux économiques et d’image pour l’ensemble de la commune. Marquées par des friches industrielles, un urbanisme identifié de zones d’activités et un environnement à caractère trop routier, elles ne donnent pas une image valorisante de la commune. Redonner une vocation aux bâtiments inoccupés et réaménager l’espace public par un contrôle accru de la production bâtie pourrait être les deux axes d’intervention.
. Le quartier des lotissements au-delà des Pouzols, vers l’est, est un quartier d’habitat et d’équipements construit à la fin des années 1960. Il est mal relié au centre-ville. Les projets sont de l’étendre encore vers l’est sur Les Poujols-Bas, probablement dans la même typologie urbaine réactualisée. Les problèmes de desserte seront donc essentiels, avec une nécessaire restructuration de la Noria, faisant liaison avec le centre historique.
. Les quartiers nord, sur les deux crêtes de part et d’autre de la cave coopérative pourraient être l’occasion d’offrir un urbanisme plus aéré, complémentaire au reste de la commune, et respectueux du développement durable et de la riche écologie locale.